Les nuits ne sont plus gélives et pour de nombreux végétaux, c'est la course contre la montre qui commence pour réaliser leur cycle avnt la chaleur et la sécheresse de la garrigue estivale.
Déjà, il y a quelques jours, je vous montrais les Euphorbes et leurs glandes nectarifères...
Ces prochains jours seront consacrés à d'autres espèces aux floraisons insolites.
Et tout d'abord, un des piliers de la Garrigue, le
Nerprun alaterne, qui doit son nom à l'implantation alternée de ses feuilles sur ses rameaux.
Un peu à la manière d'un escalier en colimaçon auquel il manquerait des marches.

.JPG)
Les abeilles se jettent déjà pour butiner ses feuilles, et vous "entendrez" la présence du Nerprun avant que de la voir.
Ces fleurs fécondées donneront des baies rouges puis noires, qui ont fait l'intérêt du Nerprun (autre que celui de servir dans les cheminées).
Ne les mangez pas !
Fraîches, elles sont cathartiques, un terme poétique avec des effets qui ne le sont pas : vomitives et laxatives violentes.
Autrefois, on les faisait sécher, et sous le nom de "baies d'Avignon", elles étaient vendues comme laxatif.
Mais c'est bien mûres qu'elles avaient leur utilisation la plus connue : pilées avec un peu d'alun ou de chaux jusqu'à consistance pâteuse, les baies étaient enfermées dans une vessie de porc...
La vessie une fois percée, libérait un boudin de peinture verte qui garda le nom de vert de vessie.... un tube de peinture 100 % naturel...