CORCONNE, SOUS LE CHÊNE

Avertissement : Ce blog a pour objectif de raviver d'anciennes utilisations des végétaux présents sur Corconne : soit liées à des métiers en désuétude, soit alimentaires, soit médicinales....Attention, l'utilisation des plantes ne doit jamais remplacer une consultation chez le médecin. Leur meilleur usage sera en préventif ou en cas d'affection légère prise en son tout début.

UN JOUR, UNE PLANTE

Conseils :
Cliquez sur les mots en couleur, un lien wikipedia vous donnera davantage d'informations sur la plante.
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Enfin, dans la rubrique "anciens messages", retrouvez les plantes apparues les semaines précédentes, dont certaines peuplent encore la commune

samedi 14 juin 2008

Sur le chemin de Mailhac...

Nous avions vu au mois de mai la précoce Molène Pulvérulente aux étamines aux poils blancs...

Voilà, une autre parente, dont les poils staminaires sont cette fois violets, la Molène blattaire ou herbe aux mites

La réputation de répulsif ou de tueur de mite de cette plante semble néanmoins usurpée... mieux vaut utiliser le bois de cade ou de cèdre.



Une autre plante, celle-ci cultivée et présente au bord du chemin, voici un Gaura.

Certes celle-ci n'est pas sauvage et régionale mais son parfum et la beauté de ses fleurs méritent de s'y attarder :

vendredi 13 juin 2008

Feuille d'acanthe...

On ne sait plus désormais ce qui vient en premier à l'esprit, à l'évocation de ce nom, entre la technique de décoration des chapiteaux de colonne corinthienne ou la plante ornementale originelle qui est retournée à l'état sauvage....


Ce qu'on sait moins, ce sont les propriétés médicinales de cette plante :
- si vous récoltez ses fleurs à pleine maturité, puis les faites sécher lentement à l'ombre, vous vous trouverez en possession d'une arme contre les angines...
Prenez 15 g de ces fleurs ainsi séchées , dans un litre d'eau, faites bouillir 5 minutes puis infuser 10 minutes, sucrez au miel et tachez de boire dans la journée.
- les feuilles fraîches en cataplasme combattront les brulûres.
- les feuilles cuites à l'eau et écrasées réduiront contusions et ecchymoses.

jeudi 12 juin 2008

Heureux les chiens !

Ces petites fleurs roses ou blanches parsemant la Commune, ont de multiples noms :

Eglantier, Gratte-cul, Eglantine, Rose des chiens, Cynorrhodon


La ressemblance de ses feuilles avec celles du Rosier cultivé n'est pas fortuite...

L'Eglantier pourra servir de porte-greffe à son proche parent pour lui permettre de s'adapter à des terrains hostiles.

Je reparlerais à l'automne des multiples utilisations culinaires ou médicinales de ses fruits.

Mais intéressons nous à ce qu'il nous offre en cette saison :

- 50 g de ses feuilles infusées 10 minutes dans 1 litre d'eau bouillante, se réveleront utiles pour nettoyer une plaie et l'aider à cicatriser.

- les feuilles ou les boutons floraux, séchés à l'ombre, pourront également faire office de laxatif léger.

Plus folklorique, l'usage antique de sa racine pour soigner la rage...d'où lui vient un de ses noms...

mercredi 11 juin 2008

La grande histoire de la soie des Cévennes...

Si la mémoire des hommes est parfois défaillante, la nature a gardé les traçes de l'aventure soyeuse...

Et tout débute par une histoire de "couleur" de Murier...

Il va falloir reconnaître Murier blanc (chinois et utile pour nourrir le ver à soie) et Murier noir (importé pour ses fruits du Moyen Orient pendant l'Antiquité).

En résumé si le fruit est blanc, c'est un Murier blanc...

Si le fruit est acide, n'a pas de queue, c'est un Murier noir...

Dans tous les autres cas, le doute subsiste....

Petite précision, le fruit quoique appelé Mûre, n'est pas celui dont on fait les confitures...
C'est la Ronce qui porte les fruits à confitures.

Voici donc un Murier avant fructification, pas vraiment possible de savoir quelle est son espèce...



L'art de la soie, importé de Chine, se développa depuis la Grèce (VI ème siècle) vers l'Italie, puis la France sous François Ier.

On nourrissait les vers (Bombyx du murier) à l'aide des feuilles du murier blanc jusqu'à ce qu'ils fassent leurs cocons et éboullantait une partie des cocons avant éclosion pour en défiler le fil de soie.

Le tissage était ensuite manuel et fournissait du travail à bon nombre de Cévenols, Ardéchois et autres Canuts lyonnais.

Vint ensuite la fin de l'Age d'Or...

La révolution industrielle au XIXèmè et la mécanisation des métiers à tisser...

Une maladie du ver en 1845, la pébrine qui ruina les élevages et conduit un moment à envisager une alternative : un autre ver (Bombyx de l'Ailanthe)

L'Ailanthe fut introduit lui aussi de Chine, mais la soie obtenue de qualté inférieure ne connut pas de succès...


Aujourd'hui, l'Ailanthe, retourné au monde sauvage, envahit tous les fossés, bord de ruisseaux et endroits ombrageux...

La victoire, après 20 années de recherches, de la médecine sur la pébrine (la maladie venait d'un champignon se dévellopant sur les feuilles de Murier ramassées trop humides) ne relança la sériciculture qu'un court moment.
La percée du Canal de Suez (1869) limita les coûts d'importation de la soie chinoise puis l'invention de la soie artificielle (1891) tua définitivement l'intérêt économique de la production traditionnelle.
Ne subsistent donc aujourd'hui que quelques témoins végétaux....

mardi 10 juin 2008

Ballade florale....

Petite ballade en garrigue sèche pour découvrir une nouvelle variété de lin, le Lin sous-arbrisseau adapté aux milieux secs (feuilles et tiges réduites au minimum)...



Mais surtout, l'Immortelle qui n'a pas encore acquis, en séchant son odeur entêtante...



Sachez que vous pourrez utiliser ses inflorescences séchées soit comme un curry végétal pour aromatiser vos semoules, soit pour ajouter une action anti-inflammatoire à vos huiles de massage.

lundi 9 juin 2008

Explosif...

Une des rares cousines de la courge qui soit spontannée en Europe, voici le Concombre d'âne.



Une fois fécondées, ses fleurs jaunes pales se transformeront en petits concombres en forme de kiwis...

Ceux-ci, au coeur de l'été, mûrs et gonflés de pulpe, seront projetés à quelques mètres si vous les frôlez lors d'une promenade....

Le suc du fruit est purgatif, et la racine cuite combat les gales mais ses propriétés positives à doses très faibles, génèrent, selon les individus, vomissement et dermites....si bien qu'il vaut mieux ne pas les utiliser.

dimanche 8 juin 2008

Une cousine d'outre-atlantique

A priori, encore une mauvaise herbe envahissante des bords de route, la Vergerette annuelle.



Plus tard dans l'été, je vous raconterais l'histoire de sa cousine d'outre atlantique, médicinale et importée du Canada qui a envahit nos bords de chemin.