Tout doux....

La présence près de chez moi de spécimens tout rabougris m'a donné envie
de reparler de l'Orme champêtre.



Orme ou Ormeau et non pas Orne qui est un autre nom du frêne à fleur absent dans nos régions.

L'Orme n'est pas commun chez nous mais il peut atteindre une taille respectable au bord d'un ruisseau comme ici Chemin des Pauvres.


L'arbre est d'autant plus rare dorénavant qu'il subit des attaques violentes de champignons microscopiques et d'insectes.

La feuille de l'Orme est caractéristique, alterne sur le rameau, dissymétrique et aux nombreuses nervures parallèles et rarement ramifiées.....


Ses feuilles étaient données en fourrage de fortune aux moutons et aux chèvres et, cuites, aux cochons.

L'arbre pousse lentement, et le bois doit être séché plusieurs années avant d'être utilisé, mais il servait pour les charpentes, les vis de pressoir...

C'est surtout l'usage médicinal qu'on retiendra.

"Dans l'Orme tout est vulnéraire" disait-on.

Depuis les feuilles hachées dans le vinaigre, jusqu'au décoctions ou aux pommades à base d'écorce.... de nombreuses recettes à base d'Orme servaient à soigner les plaies et aussi les dermatoses.

L'eau de la galle d'Orme (ci dessous), passait pour une panacée dans ce domaine, et était considéerée comme un cosmétique.