CORCONNE, SOUS LE CHÊNE

Avertissement : Ce blog a pour objectif de raviver d'anciennes utilisations des végétaux présents sur Corconne : soit liées à des métiers en désuétude, soit alimentaires, soit médicinales....Attention, l'utilisation des plantes ne doit jamais remplacer une consultation chez le médecin. Leur meilleur usage sera en préventif ou en cas d'affection légère prise en son tout début.

UN JOUR, UNE PLANTE

Conseils :
Cliquez sur les mots en couleur, un lien wikipedia vous donnera davantage d'informations sur la plante.
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Enfin, dans la rubrique "anciens messages", retrouvez les plantes apparues les semaines précédentes, dont certaines peuplent encore la commune

samedi 19 avril 2008


Ceux qui ne reconnaitraient pas l'Ortie et viendraient à la toucher et viendraient à la toucher en garderaient un souvenir cuisant....

Les bords de ses feuilles sont parsemés de piquants siliceux très cassants emplis d' histamine et d'acide formique (allergisants)....

Mais ne faîtes surtout pas un détour en la voyant, car c'est une plante aux usages multiples :

- en jardinage, une macération d'ortie est un fertilisant si elle a duré moins de 12 heures, un désherbant si plus de 24 heures...

- au niveau nutritionnel, l'Ortie regorge de sels minéraux (fer notamment), de protéines et de vitamine C....

Elle est délicieuse en soupe, ou passée au mortier avec de la sauge, du basilic, de la bourrache, de l'ail et de l'huile d'olive... pour réaliser un délicieux "pesto" végétal...

- le jus de feuille fraîche d'ortie accélererait la pousse des cheveux.

- enfin une décoction de 50 g de racine et de feuilles bouillie 4 minutes, se révèle dépurative, diurétique et tonique....

Deux remarques pour la récolte :
L'ortie est le refuge de nombreuses larves d'insectes, ne décimez jamais un colonie d'ortie !!

Un truc de grand mère, ramassez les feuilles en les prenant par le centre (ou mieux avec des gants) et découpez au ciseau pétiole et bord des feuilles où se trouvent la majorité des piquants....

Et si malgré, la "démangeaison vous vient" frottez vous avec du plantain ou du jus d'oseille qui par chance poussent souvent à côté.

mercredi 16 avril 2008

Un habitué de Fragonard...



Voici un autre lichen caractéristique des chênaies du village, la Mousse de Chêne...

Il était récolté pour l'industrie de la Teinturerie et servait soit simplement bouilli à faire un colorant jaune très stable, soit conservé un mois dans de l'eau ammoniaquée à faire un colorant violet pour les lainages à Pertuis(84) notamment...

Aujourd'hui, il est utilisé dans l'industrie de la parfumerie et des huiles essentielles à Grasse.

mardi 15 avril 2008

Des dons répartis...

Dans la famille des Muscari, Dame Nature a réparti les dons.

Elle a donné une discrète odeur de prune au Muscari en grappe mais son aspect lui vaut le sobriquet de "négligé"... mais nous en avons déjà parlé...

Le Muscari à toupet, inodore, a lui, un joli ponpon constitué d'une grappe de fleurs stériles en guise de couvre-chef (ici pas encore complètement développé).




Pour ce muscari, le bulbe, débarrassé de son culot amer, est consommé dans les régions les plus pauvres

lundi 14 avril 2008

Pas pour les razeteurs...

Voici d'autres lichens qui poussent sur les murs ou les rochers et qui doivent leur nom populaire de "cocarde" à leur forme de disque.


Difficile de les reconnaître, sachez que ces organismes très anciens (plusieurs centaines d'années) ont quelques points communs et remarquables.



Ils peuvent se développer sur le roc grâce à la capacité du champignon à se gonfler de 3 fois son poids en eau et en faire profiter l'algue...



Vous retrouverez souvent ces lichens sous le nid des oiseaux ou sur certains mortiers des vieux murs, deux sources d'azote que le champignon va pouvoir dégrader.




La couleur des cocardes dépend des oxydes métalliques que l'organisme va pouvoir fixer : on a retrouvé des oxydes liés au passage des roues des charettes du Moyen Age sur les cocardes d'aujourd'hui.





Enfin, il est à savoir qu'on récoltait autrefois au couteau les cocardes, qui servaient, une fois pulvérisées dans un mélange de chaux et d'urine, à fabriquer un colorant violet instable, le "poupre de France", violet mais virant rapidement au rouge ou au rose...