CORCONNE, SOUS LE CHÊNE

Avertissement : Ce blog a pour objectif de raviver d'anciennes utilisations des végétaux présents sur Corconne : soit liées à des métiers en désuétude, soit alimentaires, soit médicinales....Attention, l'utilisation des plantes ne doit jamais remplacer une consultation chez le médecin. Leur meilleur usage sera en préventif ou en cas d'affection légère prise en son tout début.

UN JOUR, UNE PLANTE

Conseils :
Cliquez sur les mots en couleur, un lien wikipedia vous donnera davantage d'informations sur la plante.
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Enfin, dans la rubrique "anciens messages", retrouvez les plantes apparues les semaines précédentes, dont certaines peuplent encore la commune

samedi 31 janvier 2009

Plein de talents..

Voici un des deux pistachiers de la Garrigue... le Lentisque...

On pourrait en parler toute l'année, puisque son feuillage est persistant, contrairement à celui du Térébinthe.



Observez son feuillage, les folioles vont par deux (nombre total pair) alors qu'il y a une foliole terminale unique sur le Térébinthe.

Son nom local, Restincle a donné son nom au Chateau situé près de Prades-le-Lez, propriété du Conseil Général, "Restinclières".

Le Lentisque était un des piliers de l'économie de la Garrigue.

Son bois ocre rose veiné de jaune était apprécié en marqueterie et ébenisterie...
Il était également partiellement brûlé (avec les Chênes) dans les Charbonnières, souvent encore visibles près des Villages, souvent par des familles d'immigrés italiens qui vendaient son charbon sur les marchés.

Les baies très acides, étaient réservées à l'huile d'éclairage ou la savonnerie.

Dans l'île de Chio, on incisait les pistachiers pour produire avec la sève séchée, une gomme, le mastic en larme.

Celui-ci servait à blanchir les dents par mastication.
Il entrait aussi dans la composition de multiples confiseries et alcools (comme la gomme arabique qui vient elle de l'Acacia Sénégal).
Enfin, il stabilisait les pigments noirs en poterie.

On a découvert plus récemment qu'il avait une action sur les ulcères, en combattant Hélicobacter.

Enfin, autre utilisation actuelle, on obtient, en distillant son feuillage à la vapeur, une huile essentielle, à utiliser correctement diluée, en usage externe, pour stimuler circulation lymphatique et veineuse (varices, hémorroïdes...).

vendredi 30 janvier 2009

Soyez patients...

Et attendez sa floraison...

Cette rosette qui ne paie pas de mine est celle de la Bourrache officinale... avec ses feuilles poilues et ridées...



Cette plante aime les sols aérés (travaillés) et riches (décombres), sans soleil direct.

Une des "simples" (plantes médicinales) les plus réputées et qui devient aussi un "must" culinaire.

Feuilles et fleurs peuvent en effet décorer les salades, ou entrer dans la composition de pesto, en leur donnant un petit goût qui tient de l'huître et du concombre.

Les feuilles, riches en mucilage, sont également laxatives et émolliantes (adoucissante).

Mais la plante ayant beaucoup souffert de l'arrivée brusque de l'été 2008, mieux vaut lui laisser de la force, et attendre sa floraison.

Les fleurs en effet, riches en nitrate de potassium, sont réputées dépuratives, sudorifiques et diurétiques.

Dans les Cévennes, on utilisait ses fleurs (ou à défaut celles de la Vipérine) en tisane comme expectorant ou béchique en cas de bronchite.

La Bourrache a une bonne réputation en Cosmétique...

Autrefois déjà, les jus mélangés de feuilles de cresson, de bourrache, et de racine de pissenlit, éclaircissaient le teint.

L'infusion de fleurs fraîches avait le même effet.

Dans les deux cas, le nitrate de potassium, dépuratif, a un rôle majeur.

Aujourd'hui, l'acide gamma-linolénique (un oméga 6) contenu dans l'huile extraite de ses graines, est réputé avoir une action sur le vieillissement de la peau.

jeudi 29 janvier 2009

Une herbe... du Languedoc également...


Mondialement connu comme une "Herbe de Provence", le Romarin est une plante aux innombrables usages.

On ramassera pour cela ses tiges feuillues, non fleuries de préférence, en un jour sec, pour les mettre à sécher dans un lieu aéré (sac en coton...).

Mondées (détachées de la tige), on en parsèmera les grillades en cours de cuisson, on les intègrera à la pâte des pizzas, des tartes salées, ou des viandes en croûte de sel...

On pourra également aromatiser une huile en y intégrant une ou deux branches de romarin séchées.

Les feuilles de romarin sont parsemés de petites glandes qui secrètent une huile essentielle qui sert à la plante de protection, dans un nuage parfumé, contre le soleil qui la dessèche...

Cette huile essentielle est excellente en massage sur les muscles, et comme elle stimule la concentration et énergise le cerveau, c'est un excellent onguent d'avant le sport (à utiliser diluée 10 gouttes dans 25 ml d'huile de pépin de raisin ou d'amande douce).

Le romarin est également vulnéraire et désinfectant (sur les plaies), stimulant du foie et carminatif (expulse les gaz digestifs), c'est pourquoi, il est intéressant d'en ajouter dans l'eau de cuisson des légumineuses...

Enfin, ses fleurs fraîches macérées dans leur poids d'alcool, avec de la Lavande et de la Menthe Pouillot, ont été dit-on le secret d'éternelle jouvence de la Reine de Hongrie au XIVème siècle.

Ce fut un des premiers "parfums" à base l'alcool, comme aujourd'hui, avant lui ont utilisait savons, crèmes et gants parfumés.

mercredi 28 janvier 2009

Tout droit sortie d'une fable...


Facheuse traduction du nom de cette habituée des garrigues, l'Hellébore fétide : je tue celui qui me mange...

Venéneuse, elle est à regarder de loin...

Elle a cependant eu deux usages jadis :
- comme vermifuge pour les animaux...
- comme traitement des maladies mentales
Le lièvre de la Fontaîne en conseille d'ailleurs quatre grains à la tortue qui le défie à la course.
Un tel traitement, c'était bien peu de respect pour les malades mentaux et ce, bien avant "Vol au dessus d'un nid de coucou".

mardi 27 janvier 2009

Un collyre...pour yeux marrons ????

Assez discret en apparence, présent ça et là, sous forme de rosette sur les bords de chemin, voici le Plantain lancéolé.

Il faut ramasser ses feuilles avant floraison, en les reconnaissant à leurs nervures parallèles et à l'absence de peliculle de cire brillante sur leur face supérieure (ceci pour le différencier des Liliacées : Asphodèle, Muguet.... non comestibles)..

Son nom, vient de la forme d'empreinte de pas de sa feuille (encore plus vrai avec le plantain moyen ou de Rivière).

Les feuilles jeunes pourront être consommées en salade (goût voisin du haricot vert).

Il faudra faire cuire comme des épinards les plus anciennes.

Riches en mucilages, les plantains sont un bon laxatif de lest (le Psyllium est d'ailleurs vendu en herboristerie).

Les plantains (il en existe plusieurs espèces) sont utiles frottés sur des piqûres d'insectes ou d'orties pour faire cesser la démangeaison.

A savoir également, que 80 g de feuilles séchées infusées 20 minutes serait un assez bon collyre....... que la tradition populaire réserve aux yeux marrons, les yeux bleus devant se rabattre sur le bleuet....