CORCONNE, SOUS LE CHÊNE

Avertissement : Ce blog a pour objectif de raviver d'anciennes utilisations des végétaux présents sur Corconne : soit liées à des métiers en désuétude, soit alimentaires, soit médicinales....Attention, l'utilisation des plantes ne doit jamais remplacer une consultation chez le médecin. Leur meilleur usage sera en préventif ou en cas d'affection légère prise en son tout début.

UN JOUR, UNE PLANTE

Conseils :
Cliquez sur les mots en couleur, un lien wikipedia vous donnera davantage d'informations sur la plante.
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Enfin, dans la rubrique "anciens messages", retrouvez les plantes apparues les semaines précédentes, dont certaines peuplent encore la commune

samedi 31 mai 2008

Rituel médicinal


Les feuilles très découpées de l'Achillée millefeuille, lui ont donné son nom et pourraient faire penser à une parentée avec la Carotte.

Il n'en est rien puisque l'Achilée est une Composée (Astéracée).

Les propriétés vulnéraires en pansement de la plante sont connues depuis l'Antiquité et citée dans la légende du grec Achille.

Les Celtes entouraient sa cueillette de rites religieux.

D'autres propriétés multiples (sommités fleuries ou feuilles) furent utilisées dans les campagnes ( diurétique,antiseptique, antispasmodique, tonique du systéme veineux, éménagogue)...tandis que les graines sont carminatives.

Les graines servaient aussi, en sachet dans les tonneaux à conserver le vin.

Les jeunes feuilles tendres au printemps ou à l'automne pourront apporter une note de carotte camphrée à vos salades ou cuites à vos poissons blancs...

vendredi 30 mai 2008

Orchidées méridionales

Les forêts tropicales n'ont pas le monopole des orchidées, voici quelques exemples d'espèces que vous pourrez trouver lors de vos promenades en garrigue :

Tout d'abord, l'Orchis pyramidal et ses fleurs rose bonbon regroupées en une dense pyramide au sommet de sa tige.



Autre genre d'orchidées, celui-ci spécifiquement méridional, voici un Ophrys....
Ces Orchidées miment les formes des insectes pour les attirer "sexuellement" et faciliter la pollinisation.
Chaque espéce aura donc un type d'insecte pollinisateur spécifique.
Ces orchidées sont très difficiles à reconnaître, il en existe plusieurs dizaines, le suivant devrait être l'Ophrys Becasse visitée comme la très proche Ophrys Bourdon, par les hymenoptères Eucera, un type de Bourdon.


Encore, un autre genre d'Orchidées plus méconnu, les Serapias.
Ils évoquent l'Orchidée légendaire aphrodisiaque du dieu égyptien Sérapis.
Une des parties de la fleur, l'Epychile prend la forme d'une langue pendante.
Celui-ci serait le Serapias à labelle allongé reconnaissable à sa longue bractée rose veinée de brun :


Enfin un faux-ami, la plante suivante est une Orobanche et pas une Orchidée.
Ces plantes non chlorophyliennes parasitent les racines d'un type spécifique de plante hôte que vous trouverez donc à proximité.
Celle-ci devrait-^tre l'Orobanche crenelée qui parasite les Fabacées.





jeudi 29 mai 2008

Ballade florale à Veyre


Et pour commencer, voici le Phlomis lychnite ou herbe aux mèches dont les feuilles imprégnées d'huile servaient de mèches pour les lampes.

C'est un proche parent de la Sauge de Jerusalem


Plus grand et plus tardif que le Cynoglosse, voici le Cynoglosse de Crète et ses ses pétales veinés de rouge ou de violet.


Enfin, un massif de Sauge des prés.
Elle succède à sa parente, la Sauge fausse-verveine, et a un parfum beaucoup plus aromatique.
Remarquez la lèvre supérieure en forme de faux de sa fleur.
Elle abrite deux étamines, qui à l'aide d'un dispositif mécanique, viendront couvrir le dos de l'insecte de pollen lorsqu'il appuira sur le fond de la lèvre inférieure pour atteindre le nectar.

mercredi 28 mai 2008

Clochettes....


C'est la traduction française du mot latin qui a donné son nom à la Campanule raiponce.

L'espèce n'est pas assez répendue chez nous, pour faire, comme au centre-est de L'Europe, des salades de ses racines....

Le gargarisme d'une décoction de ses racines séchées pourrait également soigner les angines, mais le remède est très long...

mardi 27 mai 2008

Droit comme un I


Encore une plante au port impressionnant, la plus précoce d'une grande famille, la Molène floconneuse ou pulvérulente

Cette plante présente, comme ses cousines, un intérêt dans la production de miel.

On utilisait ses feuilles pour faire des mèches de lampes à huile.


On la différencie des autres membres de sa famille par les poils blancs sur ses anthères, le limbe de ses feuilles séparé de la tige principale, et la forme ronde de sa tige.


Cette identification sera précieuse ultérieurement pour la différencier de son "cousin", le Bouillon blanc aux propriétés médicinales.

A noter les impréssinnantes "chandelles" que forment les restes de molènes après les mois d'étés :

lundi 26 mai 2008

"Morpho-phytothérapie"















Avec son port altier, voici la Vipérine vulgaire....
Son nom lieu vient de ses étamines qui sortent de sa corolle comme une langue de serpent...
Au XV ème siècle, le suisse Paracelse qui associait morphologie et propriétés médicinales lui attribuait le pouvoir de guérir les morsures de serpents..... à ne pas essayer !
On dit qu'elle peut remplacer la Bourrache pour calmer la toux et soigner les poumons.


Autre réputation usurpée, celle de l'herbe aux lunettes....
La Lunetierre lisse ne doit son nom qu'à la forme de ses fruits et pas à d'éventuelles propriétés médicinales.

dimanche 25 mai 2008

Couronne antique....



Cette rosacée aux fleurs délicatement parfumée est la cousine, adaptée aux terrains calcaires très drainés, de la Reine des Prés...

Elle s'apelle la Spirée filipendule... Remarquez ses feuilles très découpées...




Certains auteurs citent ses feuilles comme comestibles, et ses fleurs comme aromatisatrices, notamment des vins de Frontignan...

Et lui attribuent surtout les mêmes propriétés anti-inflammatoires que sa cousine...mais attention ses racines sont toxiques (glucosides)

Un des médicaments les plus utilisés de notre époque, l'Aspirine est en effet dérivé d'un composé de la Spirée Ulmaire (Reine des Prés), l'acide salycilique.

Enfin, la plante est "celle dont on fait les couronnes des poètes et des rois" chez les Grecs antiques.