CORCONNE, SOUS LE CHÊNE

Avertissement : Ce blog a pour objectif de raviver d'anciennes utilisations des végétaux présents sur Corconne : soit liées à des métiers en désuétude, soit alimentaires, soit médicinales....Attention, l'utilisation des plantes ne doit jamais remplacer une consultation chez le médecin. Leur meilleur usage sera en préventif ou en cas d'affection légère prise en son tout début.

UN JOUR, UNE PLANTE

Conseils :
Cliquez sur les mots en couleur, un lien wikipedia vous donnera davantage d'informations sur la plante.
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Enfin, dans la rubrique "anciens messages", retrouvez les plantes apparues les semaines précédentes, dont certaines peuplent encore la commune

samedi 1 mars 2008

Elixir de longévité.....

Saint Simon écrivait que Louis XIV dégustait tous les matins deux tasses de sauge et de véronique...et qu'il vécut fort longtemps pour l'époque....

Malheureusement, il ne précise pas quelle variété de chacune de ces deux plantes...

Il est peu probable que ce soit la Véronique de Perse qui se développe en pelouse dans nos vignes... car elle ne possède pas toutes les propriétés médicinales de ses "cousines " Beccabunga ou officinales....

Toutefois, sachez que ses feuilles rondes crues et comestibles pourront agrémenter vos salades.

Mars attacks...

On la dirait tout droit sortie d'un film de science-fiction des années cinquante, la Grande Euphorbe des Garrigues....
Elle appartient à une famille nombreuse, celles des Euphorbes, dont les membres, tous toxiques, sont assez difficiles à différencier pour un néophyte.
Celle-ci possède des glandes à nectar noires dans ses fleurs, et est beaucoup plus précoce que ses congénères.
On attribue au latex des Euphorbes le pouvoir de détruire les verrues, mais le simple contact sur la peau provoque également des dermites chez beaucoup de gens....

Certains la disent purgative ou vomitive... mais sa toxicité vous ferait aussi rendre...l'âme...

A savoir que le suc de certaines Euphorbes (l'Euphorbe arborescente notamment) était utilisé pour paralyser le poisson dans une pêche "bien peu sportive".

Enfin, vous utilisez tous les jours un produit issu d'une variété d'Euphorbe géante d'Amérique du Sud et D'Asie du Sud Est......l'Hévéa dont le latex sert à faire la gomme des pneus.

jeudi 28 février 2008

La nature explose....

L'alterance de pluies et de beau temps, ainsi que les températures nocturnes qui se radoucissent ont permis à la nature d'exploser ces 2 derniers jours, beaucoup de plantes ont développé leur parties sexuelles...

C'est le moment idéal pour faire à la fois des ballades et des cueillettes.

Ceci m'a également permis de faire des photos beaucoup plus explicites pour les cueilleurs "en herbe" que vous êtes.

J'ai donc réintégré les photos suivantes dans les précédents messages où je décrivait les plantes et leurs propriétés, messages que vous trouverez désormais dans les archives de ce blog.
La Cressonnette


La Capselle bourse à pasteur


Le Pissenlit :

Tu aimes le beurre ?


C'était la phrase fatidique que nous prononcions enfants avant d'approcher cette fleur luisante du nez de nos camarades...
Cette fleur est la Ficaire fausse renoncule..
Elle se différencie par ses 6 à 10 pétales de ses cousines Bouton d'or qui n'en ont que 5.


Cette différenciation est précieuse pour deux raisons :
- la Ficaire permet de résorber les crises hémorroïdaires (les fics) : par "fumigation" de siège à l'aide d'une infusion de 100 g de ses feuilles...
- alors que les Bouton d'or sont toxiques, les jeunes feuilles de Ficaire (avant floraison) peuvent être consommées crues...
Mais elles sont facilement irritantes et doivent être consommées avec parcimonie par des estomacs solides comme l'évoque son surnom d' "épinard de bucheron".

mardi 26 février 2008

En apparence fragile...

Encore rare en cette saison , voici la Potentille rampante ou Quintefeuille.

On lui a donné son nom, malgré la délicatesse de sa fleur, à cause des propriétés de sa racine qui, contenant de l'amidon et des tanins, va être à la fois énergisante et astringente (anti-diarrhéique).

Facile à identifier, notamment grâce à ses feuilles découpées en 5 folioles comme une main.

lundi 25 février 2008

Premières fleurs de garrigue

Garrigue vient du mot celte "gar" (rocher), ce qui semble plutôt austère...

Pourtant, ce mois-ci, le Viorne tin ou Laurier tin inaugure le bal des fleurs de printemps en garrigue...

De ses fruits toxiques, aux reflets métalliques, mis à bouillir, nos anciens tiraient une encre noire, qui servait à l'époque des plumes.....


Et dès la floraison, une abeille s'affaire à butiner le nectar et incidemment fécondera la fleur.....

dimanche 24 février 2008

Le Cade, "cousin du midi"



On connait le Genevrier pour ses baies (Genièvre) que l'on rajoute dans la choucroute ou dans les alcools, apéritives et désinfectant les reins...parfois aussi pour son huile essentielle qui détoxifie et stimule la circulation....

Mais le Genèvrier ne se plaît guère sur les terrains calcaires et est donc quasiment absent du Gard.

Il y est remplacé par le Cade.

Comment les reconnaître ? La face supérieure de la feuille du Cade est marquée de deux très blancs, contre un seul pour le Genévrier.

Le bois de cade est antiseptique et désinfectant, il peut-être utilisé tel quel comme anti-mite, broyé (dans un moulin comme à Claret) puis brûlé comme un encens "purificateur" ou bien transformé en huile (ou goudron) dans des fours à Cade.

Cette huile "rustique" était utilisée par les bergers contre les gales mais sert également de nos jours pour soigner les sabots des chevaux et pour tanner les cuirs des selles, elle est parfois intégrée en cosmétique dans les shampoings notamment contre les pellicules.