CORCONNE, SOUS LE CHÊNE

Avertissement : Ce blog a pour objectif de raviver d'anciennes utilisations des végétaux présents sur Corconne : soit liées à des métiers en désuétude, soit alimentaires, soit médicinales....Attention, l'utilisation des plantes ne doit jamais remplacer une consultation chez le médecin. Leur meilleur usage sera en préventif ou en cas d'affection légère prise en son tout début.

UN JOUR, UNE PLANTE

Conseils :
Cliquez sur les mots en couleur, un lien wikipedia vous donnera davantage d'informations sur la plante.
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Enfin, dans la rubrique "anciens messages", retrouvez les plantes apparues les semaines précédentes, dont certaines peuplent encore la commune

vendredi 20 mars 2009

Vérité et faux-semblants...

Une nouvelle espèce dans la course à la reproduction en ce début de printemps.

Voici la Grande Chelidoine


Bon sang, cette fleur en forme de Croix de St André, une évidence...
Ceux qui ont fait des ballades avec moi, vont y voir un membre de la famille des Crucifères ou Brassicacae, cette famille des salades aux goût piquant notamment.

Eh bien, non... C'est un faux semblant, cette plante est une Papavéracae, de la famille du Pavot... et contient une toxine, la chelidonine.

Evitez donc de l'ingérer.
Elle suinte à la coupe un suc jaune, qui avait la réputation de pouvoir résorber les verrues pourvu qu'on l'applique tous les jours.
Mais l'effet serait très long...
Au XVIème siècle, un médecin suisse, Paracelse, inventa la Théorie de la Signature, disant que la Nature dans sa grande bonté, a donné aux plantes des signes morphologiques qui trahissent les maladies qu'elles curent.
Le suc jaune évoquant l'ictère, la Grande Chelidoine devint la plante de la vésicule biliaire et du foie.
La moderne médecine n'étant pas unanime, son usage est à réserver au phytothérapeute.
Le nom de Chélidoine vient du latin hirondelle, dans les pays nordiques, on dit qu'elle fleurit avec le retour de ces oiseaux migrateurs et fane à leur départ.

mercredi 18 mars 2009

Atchoum....

Non, ce n'est pas parce que j'ai la chance de la voir pousser sous le chêne, que je m'acharne à faire bisquer les autres Corconnais...



Je voulais avant tout vous transmettre un des secrets de Miranda Hopwood, la phytothérapeute de Sauve...

Pour ceux qui, comme moi, éternuent avec les foins, les contrariétés ou le chat trop collant.....

La feuille d'Ortie fraîche est peut-être une alternative économique au Zirtec...

Remplir un bocal de feuilles FRAICHES d'ortie et les recouvrir à 50% d'eau et à 50% d'alcool à 45°...

Conserver 2 semaines à l'ombre en agitant souvent.

Filtrer...

A prendre 1/2 cuiller café lorsque arrivent les éternuements.

Entre deux éterneuments bien sûr, sinon... c'est par-terre ;)

mardi 17 mars 2009

Touti rikiki, maousse costaud....

Ils envahissent en tapis les bords de chemins du village, les Gaillets...



Blanc (le plus précoce), Jaune, ou Gratteron (il a des crochets aux 4 angles ailés de sa tige), les Gaillets appartiennent à la famille de la Garance voyageuse...
Ils s'en différencient car leur feuit est herbacé, lisse ou velu, tandis que celui de la Garance est charnu comme une baie.

Comme la Garance, leur racine contient les fameux deux pigments rouge(Alizarine et Purpuréine) qui ont donné son nom à la Famille entière : les Rubiacae.

Broyées et laquées, les racines donnent un pigment utilisable en peinture "à la tempura" notamment (nous ferons en Avril un atelier "Sous le Chêne" pour vous apprendre à l'obtenir).

Parmi, les gaillets, deux ont une propriété supplémentaire.
Les tiges fleuries du Blanc (ici fleuri en septembre dernier) ou du Jaune, réunies en fagots, servaient à cailler le lait (issu de la vache, pas celui de la brique pasteurisée)...



Le Gaillet Jaune colorait, en même temps, le fromage Double Gloucester en jaune.
Les décoctions de tiges fleuries de gaillet sont également médicinales, en compresses sur les blessures ou les brûlures...
Celles de sa racine sont diurétiques.
Enfin, le Jaune a le surnom, en anglais, d'Herbe de la Paille de Notre Dame.
Il aurait servi, à faire la litière de l'Etable de la Vierge.
Sa teneur en coumarine lui donnait, en effet, la propriété, séché, d'éloigner les puces.

dimanche 15 mars 2009

Animal-végétal ?

Cirer le banc de l'équipe de tambourin de St Mathieu (les amateurs de sport d'équipe comprendront), amène à la contemplation...

Une petite rosette insolite m'a interpelé...



Voici donc le Plantain corne-de-cerf.


Si les plantains tiennent leur nom de leurs feuilles en forme de plante de pied, celui-là est un peu marginal...

Il a une saveur légèrement astringente (qui dessèche la bouche un peu comme les vins rouges taniques) et un peu iodée, à condition d'éviter les feuilles les plus anciennes coriaces et au goût plus prononcé.

Il est très présent sur le littoral.