CORCONNE, SOUS LE CHÊNE

Avertissement : Ce blog a pour objectif de raviver d'anciennes utilisations des végétaux présents sur Corconne : soit liées à des métiers en désuétude, soit alimentaires, soit médicinales....Attention, l'utilisation des plantes ne doit jamais remplacer une consultation chez le médecin. Leur meilleur usage sera en préventif ou en cas d'affection légère prise en son tout début.

UN JOUR, UNE PLANTE

Conseils :
Cliquez sur les mots en couleur, un lien wikipedia vous donnera davantage d'informations sur la plante.
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Enfin, dans la rubrique "anciens messages", retrouvez les plantes apparues les semaines précédentes, dont certaines peuplent encore la commune

samedi 7 juin 2008

Camaïeu de bleus

Une petite ballade parmi les vignes pour repérer toutes les nouvelles fleurs écloses...

Et tout d'abord, la Buglosse d'Italie, cette cousine de la Bourrache tire son nom de la forme "en langue de boeuf" de ses feuilles...


Ses fleurs qui sont d'abord rouges servaient autrefois de fard.

Elle possède de nombreuses propriété médicinale mais renferme des substances hépatotoxiques et cancérigènes qui ne permettent pas son utilisation.

Vient ensuite une de mes fleurs préférées : la Nigelle de Damas.


Remarquez ses feuilles très découpées immédiatement sous les pétales.

Elles la différencie de la Nigelle cultivée ou Cumin noir qui n'en a pas.

Toutes les deux contiennent des graines toxiques à forte dose, mais celles du Cumin noir, légèment citronnées, sont utilisées comme condiment sur le pain ou dans les salades surtout au Moyen Orient.

vendredi 6 juin 2008

Sur le sentier d'Emilie...

Le retou du beau temps peut vous donner envie de profiter de la grande ballade au travers du massif du Coutach....

L'occasion d'observer quelques fleurs de saison caractéristiques :

Et tout d'abord la Psoralée bitumineuse, dont les fleurs ressemblent aux Trèfle.

La forme de ses feuilles l'en différencie... La forme... mais aussi l'odeur...

En effet, surtout si on les froisse, celles-ci dégagent une odeur de goudron.



En approchant de la chappelle, un simple coup d'oeil sur la garrigue environnante vous permettrat de repérer cette apiacée de plusieurs mètres de haut : la Férule commune.

Les tiges de cette grande soeur du fenouil servaient dans l'antiquité de canne ou de baton pour menacer les chevaux, les esclaves ou les mauvais élèves...



Passée la chapelle, en entrant dans le bois, vous ne pourrez manquer, cette joile plante aux feuilles opposées en croix.

C'est la Mélitte à feuille de mélisse...



Ses feuilles et ses fleurs non poilues, son long tube et sa lèvre inférieure plus foncée vous permettront de la reonnaître des Ballottes ou autres Orties tachetées...

Bien qu'ayant les même feuilles que la Mélisse, elle n'en posssède pas l'odeur citronnnée...

Toutefois les feuilles séchées dégagent le même parfum que l'Aspérule ou le Shiso, avec des nuances de cannelle et de vanille.



Mélitte vient du mot grec "melitta" qui signifie abeille alors que la longueur du tube de la fleur ne permet pas à celles-ci, à la trompe trop courte, de profiter de son nectar....
Une chance pour les bourdons et les papillons...
La Mélitte possède de nombreuses propriétés médicinales : sédative comme ses cousines Menthe et Balotte, vulnéraire (feuilles) et une action à la fois éménagogue et sur les douleurs liées aux règles.

jeudi 5 juin 2008

Portrait de famille

Toutes les familles ont leur "air de famille", chez les Rumex (Polygonacée), il est tel que mes "talents" de photographe n'ont pas été suffisants pour différencier clairement chaque individu et que j'ai dû "importer" des photos extérieures...

Dans cette famille donc, on a le parent célèbre; l'Oseille qui n'est pas méridionale...

Il y a le mauvais garçon, le toxique Rumex de Tanger...

L'Elégante, la Patience-violon et ses feuilles en forme d'instrument de musique

Et puis, on trouve plus anonymes, mais celle-ci locales :

La Patience sauvage, aux feuilles comestibles cuites, et aux fruits flanqués d'une graine rouge :


On attribue à cette plante une action dépurative mais tellement lente que ce n'est pas la peine d'en supporter le goût amer.


Très voisine, on trouve aussi, la Patience crépue qui se différencie par la graine blanche de ses fruits :


Cette dernière est pleine de ressources : les feuilles revenues avec des oignons sont légèrement acidulées mais amères, les fruits combattent la diarrhée, la racine contient des substances laxatives....

Enfin, comme dans chaque famille, le portrait de l'ancêtre :


Les Patiences, également appelées Parelles, finissent l'été sous cette forme brunies de parfois plusieurs mètres de haut.

mercredi 4 juin 2008

Atchoum !

Cette petite plante discrète, avec ses multiples fleurs aux aisselles de ses feuilles paraît bien anodine et inoffensive.....


On la repère, dans les coins assez ombragés, près des murs, en bosquets, la Pariétaire.

Si vous êtes déjà en train d'éternuer, ne cherchez pas plus loin, le pollen de cette cousine de l'Ortie est hautement allergisant...

On associe la Pariétaire à la Prêle, au Lamier blanc, à la Bruyère et aux barbes de Maïs pour faire une infusion qui combat les cystites.

On dit qu'elle servait également à polir les verres.

mardi 3 juin 2008

Plante de muraille

Il faut parfois lever les yeux sur les murs pour repérer certaines plantes..

Ce fût le cas avec cette Jusquiame blanche.

Cette plante méditerrannéenne, et sa cousine du reste de l'Europe sont des toxiques (paralysie du système respiratoire) et hallucinogènes violentes.


Si Hamlet se donne la mort, en Danemark, avec probablement de la Jusquiame... noire, on peut penser que c'est de la blanche que la magicienne Circée utilisa pour transformer les compagnons d'Ulysse en pourceaux.

Moins légendaire, mais tout aussi dangereux, l'usage qui fut fait des graines de Jusquiame dans la bière pour la rendre plus énivrante.

On oubliera donc ses prétendus effets sédatifs et anti-spasmodiques...

lundi 2 juin 2008

Ballade florale en garrigue

Je vous avais signalé cet hiver les petites fleurs jaunes en croix de la Garance voyageuse, plante aux multiples usages, les voici enfin écloses :


Difficile de manquer, dès que la végétation se fait plus rare, les massifs de Saponaire de Montpellier...


Certains ouvrage disent que sa racine contient, comme sa grande cousine des lieux humides, des savons....

Comme, la Saponaire vraie est déjà sortie (mais pas encore en fleur) et qu'elle est beaucoup plus massive, on l'utilisera préférentiellement (de toute façon la récolte doit se faire une fois la plante fanée).


Autre curiosité de la garrigue ensoleillée, la Vulnéraire

Comme son nom l'indique, une infusion de vulnéraire peut être utile pour laver une plaie.

Laissez infuser 10 minutes dans 1 litre d'eau bouillante 30 g de feuilles et racines.




Dernière fleur, encore plus curieuse, celle d'une plante odorante et abortive, la Rue fétide.

On croirait une crétion des années 80, grande époque du plastique....


dimanche 1 juin 2008

Sur les bords du Brestalou

En chaussant des bottes, à cause de la pluie quasi incessante, on peut aller voir au bord du ruisseau, des plantes adaptées à l'huidité :

Et tout d'abord, le Plantain moyen (rosette puis en fleur).

Ses feuilles, pourtant fort différentes de celles du plantain lancéolé des bords de chemins méridionnaux, possèdent les mêmes propriétes médicinales (collyre, vulnéraire, appaisant des brûlures d'ortie) et pourront se manger en salade.





On trouve aussi la Véronique aquatique, aux longues feuilles légèrement dentées.
Celles-ci sont comestibles mais il faudra longuement les faire cuire face au risque de contamination par la Douve du foie.


Mieux vaut utiliser, pour vos salades ou vos infusions (on l'appelle aussi communément Thé d'Europe), la Véronique germandrée des sous-bois du Coutach :

On attribuait des vertus dépuratives aux Véroniques (Louis XIV en buvait chaque matin 1 tasse) mais il semble que la médecine moderne n'en ait pas vraiment confirmé l'utilité...