CORCONNE, SOUS LE CHÊNE

Avertissement : Ce blog a pour objectif de raviver d'anciennes utilisations des végétaux présents sur Corconne : soit liées à des métiers en désuétude, soit alimentaires, soit médicinales....Attention, l'utilisation des plantes ne doit jamais remplacer une consultation chez le médecin. Leur meilleur usage sera en préventif ou en cas d'affection légère prise en son tout début.

UN JOUR, UNE PLANTE

Conseils :
Cliquez sur les mots en couleur, un lien wikipedia vous donnera davantage d'informations sur la plante.
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Enfin, dans la rubrique "anciens messages", retrouvez les plantes apparues les semaines précédentes, dont certaines peuplent encore la commune

samedi 9 août 2008

Si on prenait des vacances (3)

Poursuite de la ballade au Lac des Pises, avec la fameuse Epilobe en épis...


Terriblement décorative, elle est circonscrite aux zones montagneuses en Méditérrannée..

Avant la floraison, on pourra récolter ses jeunes pousses comme des asperges, quoique bien plus fades.

Ses feuilles séchées, en infusion, ont le goût du thé et la médecine populaire leur attribue une action sur l'hypertrophie de la prostate;

Enfin une plante pour s'occuper de nous, les hommes tandis que temps existent (Tréfle, Armoise, Sauge, Mélilot, Onagre...) pour s'occuper de nos consoeurs !

vendredi 8 août 2008

Si on prenait des vacances (2)...

Je continue ma semaine d'infidélités aoûtiennes aux plantes corconnaises pour vous présenter une Digitale (pourpre), rencontrée au Lac des Pises.


Cette plante, qui contient un alcaloïde cardiotonique puissant, la digitaline, est hautement toxique...
Malheur à ceux qui, à la recherche de la douce Consoude au goût de sole, ramasseraient par erreur la Digitale...
Remarquez bien ces fleurs en forme de doigt de gants.... et contemplez-les de loin.

jeudi 7 août 2008

Et si on prenait des vacances....

Rien de tel qu'une petite semaine en altitude au mois d'août pour observer de nouvelles plantes...

Les prochains jours dévoileront donc des plantes des Cévennes prises au Lac des Pises principalement par Katee (merci beaucoup !)...


Et pour commencer un magnifique Cirse laineux qui tire son nom de son capitule duveteux...


Cirse et Chardons sont de la même famille, les Astéracées (Composées) comme la Margueritte ou les Pissenlits....

Ils doivent leur nom à leur fleur qui est en réalité une inflorescence, c'est à dire le regroupement d'une multitude de fleurs stériles ou fertiles...

Comment reconnaître un Cirse d'un Chardon ?

Il faut attendre que la fleur se transforme en graines... si elles sont plumeuses, c'est un Cirse....

A savoir que la base des fleurs des Cirses et des Chardons peuvent se consommer comme des Artichauds et contiennent de l'inuline, le sucre qui convient aux diabétiques..... mais il n'y a pas grand chose à manger....

mercredi 6 août 2008

Florilège estival et aromatique !

Ne soyez pas surpris par ma façon quasi-"Vasarelienne" de vous présenter la Menthe Pouillot...

Celle-ci, à peine sortie est déjà accablée par le soleil et on ne distingue qu'à peine ses feuilles pourtant si aromatiques aux aisselles de chaque étage de fleurs...


Pour mon oncle, qui me reproche de ne pas être assez botaniste, voici quelques remarques...

La Menthe est une labiée, dont elle possède les caractéristiques essentielles : tige à section carrée et fleur à deux lèvres...

Dans le cas des Menthes les deux lèvres sont quasiment identiques ce qui rend la fleur presque symétrique (ce ne sera pas le cas pour la seconde plante du jour) par rapport à un axe central...

La Menthe Pouillot fait partie des Menthes basses (comme la Menthe aquatique), à l'opposé des Menthes en épis (comme la Menthe à feuille ronde déjà décrite), un adjectif qui leur va deux fois car ce sont des plantes de faibles hauteur moins d'un mètre et qui ne dépassent pas 1 000 mètres d'altitude (vs 1 800 m pour les Menthes en épi).

Un petit rappel, la Menthe Poivrée est un hybride de Menthe Aquatique et de Menthe en épi.

Autre Labiée aromatique aux fleurs estivales, la Sariette ou Poivre d'âne (Pebre d'aï)


Remarquez ses lèvres très différentes, la supérieure toute petite et l'inférieure en trois parties...

Plus de symétrie axiale dans ce cas, seulement une symétrie planaire.

Je vous rappelle que pour ses qualités bactéricides, la Sariette accompagne les gibiers ou plus généralement les viandes... et peut remplacer le thym dans nombre de plats.

mardi 5 août 2008

Florilège estival (1)

Curieusement, certaines plantes attendent le coeur de l'été pour arborer les fleurs, alors que celles-ci sont sans défense contre le dessèchement.

C'est le cas de la Céphalère blanche ou scabieuse blanche avec ses curieuses feuiles en halebarde, une parente des Cardères (Dipsacées).




Le cas aussi d'une des laitues les plus tardives : la Laitue des vignes
qui n'est malheureusement une des plus savoureuses...

lundi 4 août 2008

Discret...

Un des rares représentants de la famille du fenouil et de la carotte à avoir des feuilles entières et nervurées....


On le retrouvera plutôt à l'ombre des arbres où l'évapotranspiraton est limitée, le Buplèvre raide...
Malheureusement contrairement à beaucoup de ses cousins, c'est un envahissant sans propriétés remarquables...

dimanche 3 août 2008

Herbe aux gueux

Attardons nous un peu sur la Clématite Vigne blanche ou Clématite des Haies qui a envahit tous les bords de chemin et va bientôt exploser en plumets soyeux...

La plante est très irritante à cause de la ranunculoside et servait aux mendiants pour apitoyer les gens d'où son autre nom...

Ils frottaient en effet leur plaie avec cette plante pour les faire suinter...

Curiosité botanique, la plante n'a pas de pétales mais des sépales blancs poilus ou pas selon les espèces.

Pour les botanistes, il existe en fait trois sortes de Clématites sur le village :

La "Vigne blanche" dont nous venons de parler, à la tige ligneuse, aux sépales velus sur leur deux faces et aux anthères plus courtes que les filets.

La "droite" à la tige herbacée et creuse.

La "flammette" à la tige ligneuse, aux sépales poilus que sur les bords, et aux anthères de même taille que les filets, cette dernière très irritante.