CORCONNE, SOUS LE CHÊNE

Avertissement : Ce blog a pour objectif de raviver d'anciennes utilisations des végétaux présents sur Corconne : soit liées à des métiers en désuétude, soit alimentaires, soit médicinales....Attention, l'utilisation des plantes ne doit jamais remplacer une consultation chez le médecin. Leur meilleur usage sera en préventif ou en cas d'affection légère prise en son tout début.

UN JOUR, UNE PLANTE

Conseils :
Cliquez sur les mots en couleur, un lien wikipedia vous donnera davantage d'informations sur la plante.
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Enfin, dans la rubrique "anciens messages", retrouvez les plantes apparues les semaines précédentes, dont certaines peuplent encore la commune

samedi 30 août 2008

Herbe à schtroumpfs..

Elle a sûrement déjà entravé vos ballades dans la garrigue, la Salsepareille d'Europe.

Mais elle n'est pas uniquement une génante aux épines acérrées.


En effet, ses jeunes pousses en fin de printemps peuvent être consommées comme des asperges avant de devenir trop coriaces.
Ses fruits qui deviennent à l'automne rouges comme des groseilles (toxiques ou pas ?), ont servi autrefois à fabriquer des liqueurs...
La racine aurait aussi servi à fabriquer une bière....
Si bien que je ne sais pas, ce qui est utilisé pour la boisson Hey Song de Tai Wan ...
Sachez néanmoins que les multiples usages médicinaux (voir plus bas) de cette plante demandent de ne pas en consommer "à la légère"...
Revenons à la racine, elle regorge de propriétés médicinales (tonifiante, aphrodisiaque, diurétique, sudorifique, dépurative, en plus de soigner le mal de gorge, la goutte ou l'arthrose et même les maladies de peau..).
J'ai même lu dans un bouquin sérieux qu'il fallait faire fumer la poudre de racine séchée aux asthmatiques !!!
Notez que beaucoup de ces propriétés ne sont que légères, nettement plus développées chez une des 200 cousines exotiques de la Salsepareille....
Et que d'autres ne sont que légende, comme le pouvoir de guérir la Syphilis pour une salsepareille mexicaine qui a valu son importation massive en Espagne au XVI ème siècle.
Un exemple qu'une plante n'est pas simplement bonne ou mauvaise mais que chaque organe peut avoir des usages et des indications différents.

vendredi 29 août 2008

Sur le Coutach (1)...

Retour sur le Coutach, où la nature ne m'a pardonné mes absences de l'été, plusieurs plantes désormais sêches resteront un mystère jusqu'à l'année prochaine...

L'occasion de croiser le fameux Bouillon-blanc...


On devrait dire "un des Bouillons blancs" car le terme recouvre plusieurs espèces...


J'ai lu que le nom viendrait des propriétés adoucissantes pour la peau (inflammations, furoncles..) de ses fleurs cuites dans le lait.
La tisane (ou le sirop) de fleur de Bouillon blanc, filtrée soigneusement dans un linge pour éliminer les étamines poilues, soigne la toux et les infections pulmonaires.
Enfin les feuilles servaient de mèche de lampe à huile et la hampe florale, trempée dans de la poix, servait de flambeau... d'où son autre nom de cierge de Notre Dame.

jeudi 28 août 2008

Concombre ?

Un petit retour sur le Momordique ou Concombre d'âne pour en revoir la fleur...


et enfin en voir le fruit...


Non pas que ce fruit soit comestible, il peut être source de migraines et de diarrhées.... d'où l'abandon de son usage de purgatif...
Mais parce qu'il accumule en ce moment en sa coque un mucilage enrobant ses graines et un gaz propulseur...
Une fois mûr, si vous effleurez ce concombre, la gaz propulsera cette coque, disséminant mucilage et graines...

mercredi 27 août 2008

Armée...

Il y a quelques jours, lorsque j'évoquais la Lampourde glouteron (xanthium), je vous avais dit qu'elle était dépourvue d'épines...

Voilà sa cousine la Lampourde épineuse.... et on voit tout de suite la différence...




Autre habitant des bords de vigne, le comestible Pourpier sauvage, déjà signalé, mais dont je ne vous avais pas montré la fleur .


mardi 26 août 2008

Toxique tentante....

Je ne me suis intoxiqué qu'une fois, en portant à la bouche une feuille d'Arum sauvage ou Gouet.

Son jus vous donne l'impression de ne plus pouvoir respirer avec les muqueuses de la gorge qui gonflent...

Ecartez donc les enfants de cette plantes et de ses grappes de fruits rouges (un peu défraîchies sur ma photo).


Il existe deux variétés principalement, le Gouet d'Italie (inflorescence jaune) et le Gouet tacheté (inflorescence poupre et taches noires sur les feuilles)...

La fleur ressemble à l'Arum cultivé de nos jardins et est en fait une inflorescence destinée à piéger les insectes pour la fécondation des fleurs comme chez l'Aristoloche.



Sur la photo de droite, on voit bien les différents étages de fleurs mâles, femelles ou stériles...

Anecdote amusante, les devins antiques prévoyaient la qualité des récoltes selon l'importance relative de chacun de ces groupes.

lundi 25 août 2008

Fausse-amie

Voici une plante extrèmement envahissante qui nous vient tout droit d'Outre-atlantique : l'Ambroisie à feuille d'armoise.


Malheureusement, elle ne possède pas les qualités médicinales de l'Armoise et est même nocive car extrèmement allergisante.
On pratique en Rhône Alpes où elle est très développée des campagnes massives d'arrachage.
Comment les reconnaître :
- la feuille froissée d'armoise et la seule à dégager une odeur aromatique.
- l'inflorescence de l'ambroisie est en épi, celle d'armoise est ramifiée.

Voici un lien vers un site pour les différencier.

dimanche 24 août 2008

Histoires d'asperges...

Pour peu qu'on ait eu des parents randonneurs et gourmands, on connait l'Asperge à feuilles aigües, si présente dans la garrigue et dont je vous ai parlé au printemps....

Beaucoup on déjà ramassé ses jeunes pousses pour les omelettes de printemps.

Mais si on l'observe maintenant, on verra des petits fruits toxiques qui vont virer au noir à l'automne.




Plus rare, sauf lorsqu'elle est cultivée, voici l'Asperge officinale.

Comme un sapin de noël, elle exhibe des petits fruits rouges toxiques eux aussi.



Ceux-ci sont en effet riches en saponines, qui ont la propriété de faire éclater les globules rouges....

Il faut donc en éloigner les enfants.

Ses feuilles ne sont pas piquantes mais très réduites ("écailles") et se regroupent en verticille de 2 à 8, ce qui permet de la différencier d'une troisième espèce sauvage (dite à feuille étroite dont les feuilles se regroupent par 20 ou plus) présente dans les Cévennes.


L'asperge officinal possède aussi sa pousse comestible, elle aussi dépurative et diurétique... et qui peut-être cultivée.