CORCONNE, SOUS LE CHÊNE

Avertissement : Ce blog a pour objectif de raviver d'anciennes utilisations des végétaux présents sur Corconne : soit liées à des métiers en désuétude, soit alimentaires, soit médicinales....Attention, l'utilisation des plantes ne doit jamais remplacer une consultation chez le médecin. Leur meilleur usage sera en préventif ou en cas d'affection légère prise en son tout début.

UN JOUR, UNE PLANTE

Conseils :
Cliquez sur les mots en couleur, un lien wikipedia vous donnera davantage d'informations sur la plante.
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Enfin, dans la rubrique "anciens messages", retrouvez les plantes apparues les semaines précédentes, dont certaines peuplent encore la commune

samedi 25 avril 2009

Il y a des bleus violons...

Un vers d'Hervé Guibert, qu'illustre parfaitement le Grémil poupre bleu ou Thé d'Europe, photographié à Corconne le haut.


Ses fleurs sont parfois pourpres, parfois bleues....


Il pousse à l'ombre, sur les terrains calcaires.

Il était consommé en infusion dans certains coins des Cévennes, mais méfiez vous d'un usage trop fréquent car de nombreuses plantes de cette famille (Borraginae) sont désormais déclarées hépato-toxiques.

vendredi 24 avril 2009

D'Arabie ?

Encore une Crucifère (Brassicacae), nommée Arabette car elle apprécierait les sols sablonneux comme ceux du désert...







jeudi 23 avril 2009

Jaune profond...

Un peu plus tardif que le Réséda raiponce, voici le Réséda Jaune...




Celui-ci, comme le Réséda des Teinturiers ou Gaude (aux épis plus longs) contient, dans ses feuilles et ses tiges, un groupe de flavonoides, la lutéonine...

Malheureusement, la Gaude, cultivée pour ses vertus colorantes, porte également dHerbe aux Juifs car au XIII ème siècle, ceux-ci devaient, dans le Comtat Vénessin, porter un bonnet jaune distinctif fait avec de la Gaude.

mercredi 22 avril 2009

L'amie des arts

Avec ses fleurs comme fixées au bout de rameaux en fil de fer.


Avec ses feuilles très découpées aux formes proches des hallebardes...






Voici le Sissymbre officinal.
Cette plante tire de sa richesse en soufre deux propriétés médicinales :
- expectorante.
- protectrice de la voix (infuser 15 minutes 40g de plante fleurie dans un litre d'eau et sucrer au miel car c'est très amer).
Boire trois tasses par jour, si vous êtes aphones qui plus est si vous êtes chanteur ou acteur...
Le sissymbre officinal, comme l'aigremoine eupatoire, et l'ami de ses deux corps de métier.

mardi 21 avril 2009

Pain de disette....


Voici une des plantes les plus majestueuses des garrigues ensoleillées : l'Asphodèle rameuse.

Son tubercule est très riche en amidon, le même sucre lent que le blé ou le riz....

De texture peu agréable et de goût amer, le tubercule était cuit et panifié pendant la Seconde Guerre Mondiale....

Dans les périodes plus fastes, cet amidon d'Asphodèle servait de colle notamment pour les reliures.

Dans l'Antiquité, les fleurs étaient utilisées sur les tombes, les tiges étaient consommées rôties et les graines grillées...

Moins rustique, ramassez les épis floraux avant floraison et faites les bouillir 5 minutes, un utile ersatz des onéreuses asperges !

lundi 20 avril 2009

Immaculé...

Nouvelle explosion de blanc sur les pierriers calcaires des contreforts du Coutach, voici l'Amélanchier à feuilles ovales...

Cet arbre est indigène alors que la plupart des Amélanchiers de pépinière viennent d'Amérique du Nord.
Il craint moins la sécheresse et n'a pas autant besoin de protection lété.


Plus tardif que le Bois de Sainte Lucie dans sa floraison, il s'en distingue par des fleurs aux pétales bien plus longs et des feuilles moins cireuses.


Il donne à la fin de l'été de petites baies, qui sèchent parfois sur l'arbre las années peu pluvieuses.

Très sucrées, elles peuvent remplacer les raisins secs dans les croquants et les pâtisseries.

Le bois, d'aspect grisâtre, bien que grêle, donne un beau poli et était prisé des tourneurs, et dans les Cévennes pour fabriquer des balais.